Assises départementales

Jeudi 9 avril 2015 7 membres de l’APIC ont répondu à l’invitation de Monsieur l’Inspecteur d’Académie pour les Assises de la mobilisation de l’école et de ses partenaires pour les valeurs de la République.

Dans l’amphithéâtre du lycée Edouard BRANLY de Dreux, la question abordée était : « Comment associer pleinement les parents à l’action éducative de l’école ? ».

Cette question est bien évidemment au cœur des préoccupations de l’APIC, qui a pu apprécier la qualité de l’intervention de Monsieur Jean-Louis AUDUC, historien et ancien directeur de l’IUFM de Créteil.

Après avoir rappelé la mission spécifique de l’école en France, liée à sa dimension civique, Monsieur AUDUC a partagé avec l’assemblée, les mots de Ferdinand BUISSON sur la nécessité de « construire un sentiment commun d’appartenance » , et de JAURES sur l’exigence qui doit être celle de chaque citoyen de « comprendre le monde pour ne pas le subir ».

Il a fait mention du rapport EURYDICE à venir (Le réseau Eurydice fournit de l'information sur les systèmes éducatifs européens ainsi qu'une analyse de ces systèmes et des politiques menées en la matière), qui retient que « les parents qui participent à l’école sont une valeur ajoutée reconnue pour une meilleure réussite des jeunes ».

L’intervenant a insisté sur l’enjeu majeur lié aujourd’hui à la confusion de deux espaces :

- l’Espace Public garant de l’intérêt général et du contrat social français

- l’Espace privé limité à la sphère intime

Dans ce contexte, il apparaît indispensable que l’école garantisse la séparation de ces deux espaces, notamment en rappelant le principe de Laïcité.

La laïcité est l’application de l’État Civil, elle est la liberté de conscience pleine et entière.

La laïcité rappelle à chacun, à chaque instant l’égalité de traitement de toutes les croyances et incroyances, et la primauté de l’État.

La laïcité a élargi l’espace de liberté de chacun. L’accent a ensuite été mis sur les crises et les questionnements que traverse l’école en France (crise de sens, crise d’identité, crise d’utilité).

L’enjeu de la communication apparaît aujourd’hui comme essentiel, ainsi que l’acceptation de vulgariser l’école.

Aujourd’hui l’école reste un « délit d’initiés » et l’immense chantier à entreprendre est de rendre l’école plus transparente. Toujours selon Monsieur Auduc, qui s’adressait hier soir à l’ensemble des personnels de l’Éducation Nationale, aux associations, aux élus, aux parents, ce qui importe aujourd’hui, c’est de construire la confiance avec les familles et de combattre les peurs.

L’école a un retard considérable dans la communication avec les familles auxquelles il faut redonner de l’espoir. Dans cette perspective chaque acteur doit pouvoir jouer son rôle dans le respect des valeurs de la République.

L’APIC a évidemment été très sensible à cette mise en perspective qui correspond en tous points à ses aspirations.

La question qui se pose aujourd’hui est de savoir quels sont les leviers pour sortir d’une situation de blocage ? Comment abolir le ressenti de défiance « a priori » à l’égard des parents dans notre établissement ?

C’est dans un esprit d’apaisement, de transparence et de confiance que les parents du Collège Camus souhaitent être de réels partenaires pour construire ce « sentiment commun d’appartenance » dans l’intérêt de nos enfants, des élèves, des citoyens.

Monsieur Joël Sürig, Inspecteur d’Académie, nous a rassuré hier soir en indiquant publiquement que l’on aurait prochainement l’occasion de se revoir.